Sur le papier, la mission de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) est louable : répondre aux besoins essentiels des réfugiés palestiniens en matière de santé, d’éducation, d’aide humanitaire et de services sociaux. Les réfugiés palestiniens sont les seuls réfugiés au monde à ne pas dépendre du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
L’UNRWA fut créé à la suite de la première guerre israélo-arabe de 1948 par la résolution 302 (IV) de l’Assemblée générale des Nations unies du 8 décembre 1949. Le mandat de cet organisme, qui devait être temporaire, a été constamment renouvelé par l’Assemblée générale des Nations unies. Il est aujourd’hui prolongé jusqu’au 30 juin 2017. À la différence du HCR, l’UNRWA accorde le statut de réfugié aux descendants des réfugiés d’origine et ce titre se transmet donc de génération en génération. Les Arabes palestiniens sont les seuls à bénéficier d’un tel droit si bien que le nombre de réfugiés est passé d’environ 500 000 personnes (entre 300 et 700 000 selon les sources) en 1949 à plus de 5 millions aujourd’hui, alors que le nombre de réfugiés dans le monde a globalement diminué passant de plus de 100 millions à moins de 30 millions sur la même période. En réalité, seulement 1% de Palestiniens sont de « vrais » réfugiés, conformément à la définition de l’Office de secours : « les personnes dont le lieu de résidence habituel était la Palestine entre juin 1946 et mai 1948, qui ont perdu à la fois leur maison et leur gagne-pain à la suite du conflit israélo-arabe de 1948 ». Les autres 99 % sont leurs descendants. Sans contrôle, cette population de pseudo-réfugiés va grandir très rapidement sans jamais s’arrêter. Et l’UNRWA en est largement responsable.
Au lieu de nourrir les perspectives de paix, l’agence onusienne est dévouée au programme de « politique du retour » des Palestiniens en Israël et institutionnalise ainsi la question des réfugiés palestiniens. Pourtant, les Arabes n’ont pas été chassés d’Israël et s’ils n’avaient pas refusé le Plan de Partage en 1947, ils auraient leur Etat. Appliquer ce prétendu « droit au retour » signerait la fin d’Israël. N’oublions pas aussi qu’au moment de la création d’Israël, 800 000 juifs ont dû fuir les pays musulmans dans lesquels ils vivaient. Nombre d’entre eux trouvèrent refuge en Israël ou en Europe mais aucun n’a bénéficié d’un quelconque statut de réfugié ou ne l’a exigé. Ni les générations suivantes.
L’UNRWA a des intérêts financiers et politiques à maintenir cette fiction: tant que les Palestiniens seront des réfugiés, les « affaires » tourneront, l’argent rentrera. Sur les 30 000 personnes employées par l’UNRWA, la grande majorité sont des Palestiniens: l’Office est le plus grand employeur à Gaza et en Cisjordanie, contrairement au HCR, qui compte seulement 5 à 6 000 salariés à l’échelle mondiale, et qui se concentre plus précisément sur la réhabilitation des réfugiés et à leur adaptation au pays d’accueil.
Parmi les pays faisant les dons les plus importants à l’UNRWA, on compte les États-Unis qui ont donné 380 millions de dollars en 2015, l’Union européenne (136 millions de dollars), et le Royaume-Uni (100 millions). Tous ces pays ont la responsabilité de s’assurer que l’UNRWA s’acquitte de ses obligations prévues dans le cadre de son statut d’organisation humanitaire des Nations Unies.
Au mois d’avril, un rapport de cent trente pages réalisé par le groupe de surveillance UN Watch, intitulé Palestinian Elementary School 2016-17 : radicalization and revival of the PLO program, accuse les écoles de l’UNWRA d’incitation au terrorisme. Le document détaille pas moins de quarante exemples d’incitation à la haine et au terrorisme, en particulier sur des pages Facebook. On y voit des agents des Nations unies glorifier l’enlèvement d’enfants juifs ou les tirs de roquettes sur les civils israéliens, faire l’éloge du Hamas et du nazisme au cri de « Allah bénit Hilter ». Le rapport souligne que l’UNRWA viole son devoir de neutralité et de rejet de toute forme de racisme, en soutenant ouvertement le Hamas.
L’an passé déjà, un film du Center for Near East Policy Research, The UNRWA Road to Terror: Palestinian Classroom Incitement, dénonçait le rôle des écoles des Nations unies dans le lavage de cerveaux des enfants arabes, dont certains sont devenus des terroristes. Ces écoles sont en fait de véritables camps d’entraînement militaires. Derrière l’UNRWA, c’est tout le système des Nations unies qui est remis en cause. En effet, le Conseil des droits de l’homme l’ONU, toujours prompt à faire la morale, décernant des diplômes de dictateurs, diabolisant sans cesse Israël, contient en son sein même des Etats-membres responsables de crimes de masse.
En conclusion, l’UNRWA ne fait que complaire les Palestiniens dans une situation d’assistanat et de frustration. Or résoudre le conflit israélo-palestinien exige, entre autres priorités, de mettre fin à cette mascarade absurde qui consiste à faire des Palestiniens des réfugiés « à perpétuité ». Quatre ou cinq générations se sont succédées depuis 1948 et si les Palestiniens veulent s’assumer en tant que nation, il est temps pour eux de s’émanciper et de cesser de vivre aux crochets des institutions internationales.
source : elnetwork.fr (lien)
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