Un moment poignant s’est déroulé à l’hôpital Rambam lorsqu’un médecin druze israélien a découvert que des blessés syriens admis étaient des membres de sa famille, jamais rencontrés auparavant.
Lundi soir, une femme et ses deux enfants, appartenant à la communauté druze, ont été évacués vers Rambam depuis la région de Soueïda en Syrie, où ils ont été blessés par des tirs lors d’attaques de forces syriennes contre des villages druzes. Le père de famille a été tué, la mère et sa fille de 16 ans ont été modérément blessées, tandis que le fils de 6 ans souffre de fractures multiples et d’une blessure par balle grave. Après une hospitalisation locale où leur état s’est aggravé, ils ont été transférés à Rambam.
Un aide-soignant druze, reconnaissant leur nom de famille, a alerté un médecin du même nom. Ce dernier, ému, a réalisé qu’il s’agissait de proches dont il n’avait entendu parler que par les récits de son père, émigré en Israël en 1947. « J’avais la chair de poule », confie-t-il. La mère syrienne, bouleversée, a exprimé son soulagement : « Je me sens chez moi, avec ma famille. J’espère qu’Israël aidera les Druzes. » Ce lien familial inattendu illustre les ponts humains entre les Druzes d’Israël et de Syrie, malgré les frontières et les conflits.




