Étude

Nul ne peut me nuire !

Nous pensons souvent, à tort, qu’il est dans le pouvoir de l’autre de nous porter atteinte, de nous nuire, de nous causer même des pertes financières. Nous sommes persuadés que la réussite de l’autre se fait parfois sur notre dos, à notre détriment. Nous sommes convaincus également que la parnassa, la subsistance, est le résultat direct de causes extérieures, comme l’illustre cette histoire rapportée par le ‘Hafetz ‘Haïm :
Un cocher est venu trouver le ‘Hafetz ‘Haïm en pleurant : Rabbi, mon cheval est mort ! Comment vais-je, à présent, subvenir aux besoins de ma famille ?
Le ‘Hafetz ‘Haïm lui répondit : Si tu es persuadé que c’est ton cheval qui est la source de ta parnassa, alors tu as raison de pleurer. Mais tu dois comprendre une chose : ce n’est pas le cheval qui te nourrit, c’est Dieu qui siège dans les Cieux ! Le cheval n’est qu’un représentant, un chargé de mission du Boré Olam qui a été mandaté pour cela.
Personne au monde ne peut interférer dans le destin de l’homme car celui ci est entre les mains de Dieu.
C’est Dieu qui dirige ma vie et personne d’autre. Nul n’a la possibilité de me porter préjudice. Nul ne me prendra la part qui m’a été réservée.
Il est inutile de dire : untel a copié sur moi, il fait le même business que moi, il me prend ma parnassa !
Ou encore : untel a dit sur moi du lachone hara et c’est pour cela que ….
Tout ceci est vain et inexact. Les événements qui surviennent dans ma vie sont là pour me faire réfléchir. L’autre (la cause extérieure), qui semble me causer du tort, est là pour me faire grandir, pour renforcer ma émouna, aider à me réaliser et à parvenir à une proximité avec Dieu.
Le Ben Ich ‘Haï rapporte que le metsora (qui a fauté par le lachone hara) devait se raser la tête le septième jour pour expier sa faute. Comme cela est mentionné dans la Guémara Arakhin 16 : Les plaies corporelles étaient la conséquence directe de la faute du lachone hara. Mais pourquoi devait-il se raser la tête ?
Les cheveux de l’homme semblent être posés les uns sur les autres; on a l’impression que chaque cheveu vient empiéter sur l’emplacement de l’autre. Mais au moment où on rase la tête, on s’aperçoit qu’en réalité, chaque cheveu puise sa vitalité d’un emplacement unique. Ainsi chaque cheveu est autonome et a son propre emplacement sur la tête ! Il existe des milliers de petits trous contenant chacun un cheveu ! Nul n’empiète et ne vient prendre la place de l’autre !
C’est à cette réflexion que devait aboutir le metsora. Le lachone hara qu’il a véhiculé témoigne d’une faille dans la emouna. Seul Dieu intervient dans ma vie.
Rien dans ce monde ne peut me porter atteinte, Dieu dirige absolument tout. Ce que je dois recevoir, je le recevrais de toute façon !

Source Yossef Aflalo / espacetorah (lien)

Comment here