« Le fils d’une femme israélite et d’un homme égyptien, venu au milieu des enfants d’Israël, se querella dans le camp avec un homme israélite » (Vayikra 24 : 10)
Le Kli Yakar note que le verset ne fait pas mention des noms des deux hommes impliqués dans la querelle. Le fait même qu’ils étaient impliqués dans une dispute indique qu’il existait une imperfection dans leur ascendance.
Ces hommes n’étaient pas le genre de personnes dont le peuple d’Israël aurait pu s’enorgueillir, et c’est pourquoi la Torah se retient de préciser leurs noms.
De même, la Guemara (Kedochim) relate qu’en observant les deux protagonistes, les enfants d’Israël étaient en mesure de déterminer celui d’entre eux qui avait une meilleure lignée!
Le premier à se tenir silencieux apporta ainsi la preuve qu’il était, intrinsèquement de meilleure lignée que son adversaire.
En fonction de cette constatation, Rav conclut qu’une personne « cherchant son âme sœur » doit orienter ses recherches auprès des familles réputées tranquilles, car les gens de nature calme sont habituellement de bonne souche.
Rav affirme également que si l’on assiste à une dispute entre deux personnes, on peut affirmer, sans se tromper, qu’au moins l’un d’entre eux est « entaché d’impureté » (Kedochim 71b).
Le Rav Itshak Abukav, auteur de Menora Hameor, souligne l’importance primordiale de l’attitude tendant à se tenir éloigné de toutes sortes de conflits.
Le danger, précise le Rav, est que même des gens honorables peuvent tomber dans le piège !
Dans sa grande sagesse, le Roi Salomon nous en prévient : « Le Juste est avantagé par rapport à son prochain mais la voie des méchants l’égare » (12 : 26).
Un Sage, en principe, restera silencieux lorsqu’il sera confronté à une agression mais il pourrait ressentir que son honneur est atteint et, craignant d’être considéré comme manquant de courage aux yeux de son entourage, il pourrait réagir… de telle sorte que « le malfaisant qui a provoqué l’incident “l’égare” dans la voie des méchants ».
Aussi, doit-on toujours avoir à l’esprit que « C’est une gloire pour l’homme de s’abstenir de toute querelle » (Proverbes 20 : 3).
Celui qui souhaite bénéficier d’une vie sereine se doit d’endurer les railleries et les invectives plutôt que de s’engager dans une querelle.
Un certain rabbin avait gardérancune à l’égard d’un de ses confrères qui l’avait humilié denombreuses années auparavant.
Très mécontent de cette inimitié entre les deux rabbins, le Rebbe de Gour, Rav Mordekhaï Alter, demanda à rencontrer le rabbin qui se sentait offensé et tenta de le persuader de pardonner à son offenseur.
Peine perdue, l’offensé ne voulait rien entendre. Alors, le Rebbe sortit une lettre de sa poche et la tendit au rabbin…
Celui-ci commença à la lire et puis, après une ligne ou deux, son visage se décomposa littéralement… Ce qu’il lisait le mit à la fois en colère et lui faisait honte à la fois, de telle sorte qu’il ne put continuer à la lire…
« Continue de lire, insista le Rebbe, je veux que tu la lises jusqu’au bout ».
La lettre avait été écrite par une personne qui en voulait terriblement au Rebbe et elle était pleine de mots grossiers et d’insultes…
« J’ai reçu cette lettre il y a très longtemps… L’auteur est un homme d’affaires et il était convaincu que j’avais commis une injustice à son égard.
Depuis le jour où j’ai reçu cette lettre, je l’ai lue tous les matins avant d’aller prier et, à chaque fois, je dis à l’Eternel que je pardonne à cet homme de tout mon coeur.
Ensuite, je prie pour qu’il se porte bien et ne soit pas puni pour son erreur » (Roch Gola Ariel)
Source: cyber-contact.com
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